Marty Stuart a écrit, composé l’album « badlands » en 2005, je vous propose non pas une traduction de chaque titre mais simplement « ma vision », mon résumé de chacun d’eux… je ne suis pas amérindien, ou d’origine américaine, pas plus détenteur de ce passé, de cette histoire ! Français oui, mais humain avant toute chose. J’aime à croire en des histoires plus grande que celle des cours du marché de Wall Street ou du Cac40. J’espère toujours en un monde meilleur pour eux, pour nous, pour l’ensemble de l’humanité.
Ce disque est l’expression d’un artiste multiculturels et des descendances Colombienne, anglaise, française mais aussi et surtout Choctaw. Je l’ai toujours apprécié et redécouvert à travers sa musique et d'une de nos passions en commun la photographie… lorsque l’on a une heure devant soi et que dès le premier titre nous sommes happés dans un univers de très grandes qualités. Qualités autant musicale que sur les textes et l’interprétation.
- Introduction avec des chants amérindiens
- Dans le premier titre (réel) de ce disque, c’est avec une forme ésotérisme mêlant la réalité avec un monde celui de l’au-delà, celui des esprits que Marty nous comte comment le grand esprit dénomma cette terre « les mauvaises terres ».
- Retour sur une victoire qui annonce la fin… et ce n’est parce que le général est « toujours mort » qu’il ne fait pas de mal. Une chanson peut décrire l’unité, la victoire mais le rythme et la mélodie nous en apprend, ainsi que l’expression du phrasé, beaucoup plus sur le second sens, sur le sens réel. Une forme de tristesse.
- "Ceci est ma vision"… celle d’un vieil homme. L’homme, le chef annonce que d’ici à vingt ans le sang et les larmes remplaceront les chants heureux. Il annonce bien plus que la mort des guerriers mais aussi celui des femmes, des enfants, … de la nation toute entière !!!
Big Foot
Red Cloud
- Toujours entre réalité et vision, le narrateur annonce à Big Foot et à Red Cloud que seul le vent pourra libérer les esprits car personne n’y pourra rien et qu’un petit nombre anéantira la vie. Titre sous la forme d’une plainte, d’une lamentation.
- Big Foot. L’histoire d’un chef, de son peuple … à Wounded knee ! Celui qui avait dit à Custer « ne défier pas Crazy Horse » … se retrouve prisonnier avec ses frères et sœurs du même 7ème de cavalerie et qui mourra le premier aussi par un feu accidentel (ou pas !). Une même histoire triste qu’un camp annoncera comme une victoire et l’autre comme un massacre… qui a raison, qui a tort !!?? Il n’y a pas de gloire lorsqu’hommes, femmes et enfants meurent.
- Instrumental
- Autre temps, autre lieu, 1999 avec Clinton président d’une Amérique qui annonce une nouvelle ère et arrivant à Red Shirt Table nous avons toutes et tous un nouvel espoir … pour les pauvres, les sans-abris mais cela se terminera après un grand déploiement de force, d’argents par « juste un autre rêve et terre promise brisés »
- Miroir aux alouettes, Casino, celui d’une autre déchéance, celui qui lorsque le peu de lucidité resurgie chez le narrateur c’est pour constater qu’il a laissé dernière lui ses derniers biens mais bien plus puisqu’il a perdu sa femme, sa famille… et dans une dernière prière, il pose la question « Dieu es-tu toujours là ? ». Musique triste, mélancolique mais la vérité fait toujours mal.
- Un simple constat, sur une guitare magique, vous est donné ! Oui, et à la question « vous voulez être un indien ? » puis à la litanie des biens perdus terre, mode de vie, nature, bisons et animaux, danses et peintures… succède celui des actes prouvant que le retour aux origines est impossible mais pas le chemin de la rédemption et à une seul acte possible « être un indien honorable, digne et ne recherchant dans son cœur que la paix. Ne pas laisser passer un monde libre et ne rien envier, regretter par des injures.
- Voyage vers le monde des esprits, vers le lien avec les générations avec ses croyances. Comme s’il y avait une dissociation entre l’être vivant et son âme ?! Voir son âme véritable pas après pas qui malgré le poids et les tournants, les larmes continue à aller de l’avant … mais y a-t-il un autre choix ?
- Histoire, déchéance, vie et drame de trois grands chefs qu’un lien unique a uni dans notre mémoire collective dans un désespoir celui du non-respect de l’être humain et de ce que représente un chef. Bien plus d’un chef, mais un leadeur de vie ! Red Cloud, Setting Bull et Crazy Horse… trois chefs, trois destins. Prophètes de leurs peuples… leurs mots raisonnent comme tonnerre en été mais pas de repos pour eux… triste vérité !
Red Cloud, Crazy Horse et Setting Bull
- Toute histoire même triste, même emplie de désespoir ne peut se terminer ainsi ! Alors c’est dans le regard d’enfants, dans leurs rires et leurs chants qu’il faut croire et c’est des badlands que surgira un nouveau chef, une nouvelle vie comme annoncé par la prophétie.
A vous d’y plonger …